Le métier de l’ostéopathie est une méthode douce permettant d’améliorer l’état de santé d’un patient. Cet article à pour but de vous en dire davantage sur le métier, les études à faire pour devenir ostéopathe ainsi que les maux qui conduisent à consulter.
Qu’est ce que l’ostéopathie ?
L’ostéopathie est une médecine douce qui prend en compte le patient dans sa globalité. Son but n’est pas de soigner une maladie, mais de traiter des patients. Il s’agit d’une approche “holistique”:, l’ostéopathe va s’intéresser à l’individu comme un tout. Il prend en compte les relations entre les fonctions du corps et de l’esprit qui interagissent en permanence entre elles, et qui contribuent à former l’état de santé global d’une personne.
L’ostéopathie est une méthode de soins manuelle et naturelle : l’ostéopathe n’utilise que ses mains pour traiter son patient = de ce fait, le praticien utilise uniquement ses mains pour traiter son patient. Il effectue des mobilisations douces et des manipulations, (techniques structurelles dites de « craquements ») pour prévenir ou remédier aux dysfonctions en vue de maintenir ou d’améliorer l’état de santé des personnes.
L’ostéopathe va s’intéresser dans un premier temps aux antécédents du patient qui vont impacter son état de santé actuel, avant de percevoir dans son corps les possibles déséquilibres physiques et émotionnels qui peuvent engendrer des douleurs.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) décrit l’ostéopathie de la façon suivante :
« L’ostéopathie (également dénommée médecine ostéopathique) repose sur l’utilisation du contact manuel pour le diagnostic et le traitement. Elle prend en compte les relations entre le corps, l’esprit, la raison, la santé et la maladie. Elle place l’accent sur l’intégrité structurelle et fonctionnelle du corps et la tendance intrinsèque de l’organisme à s’auto-guérir.
Les ostéopathes utilisent une grande variété de techniques thérapeutiques manuelles pour améliorer les fonctions physiologiques et/ou soutenir l’homéostasie altérées par des dysfonctions somatiques (les structures du corps), c’est à dire une altération ou une dégradation de la fonction des composantes concernées du système somatique : les structures squelettiques, articulaires, et myofasciales, ainsi que les éléments vasculaires, lymphatiques et neurologiques corrélés.
Les ostéopathes utilisent leur connaissance des relations entre la structure et la fonction pour optimiser les capacités du corps à s’auto-réguler et à s’auto-guérir. Cette approche holistique de la prise en charge du patient est fondée sur le concept que l’être humain constitue une unité fonctionnelle dynamique, dans laquelle toutes les parties sont reliées entre elles. »
Quelle réglementation pour l’ostéopathie ?
Le cadre de l’ostéopathie a évolué depuis une vingtaine d’années. Cette profession est désormais reconnue depuis 2002 et il est nécessaire d’obtenir le titre d’ostéopathe D.O. (diplômé d’ostéopathie) pour exercer le métier d’ostéopathe.
Depuis 2014, un décret fixe le nombre d’études pour devenir ostéopathe à 5 ans pour les étudiants post-bac et les professionnels de santé.
La formation en ostéopathie se base sur une connaissance approfondie de l’anatomie, de la physiologie et de la sémiologie (étude des symptômes et des maladies) permettant à l’ostéopathe de proposer en toute sécurité des soins à tous ses patients. Les dernières années d’études sont orientées sur la formation pratique clinique, afin de préparer au mieux les futurs ostéopathes à la prise en charge de leurs patients.
Quels maux peuvent être traités par l’ostéopathe ?
L’ostéopathie s’adresse à toute personne qui cherche à maintenir ou à améliorer son état de santé. Le praticien de santé peut prendre en charge tout type de patients : les nourrissons, les enfants, les femmes enceintes, les sportifs, les séniors etc.
Le champ d’action de cette médecine douce est large, constituant une approche systémique. En effet, l’ostéopathie peut aider à atténuer des troubles et symptômes touchant les systèmes suivants :
- Système musculosquelettique : douleurs articulaires, touchant la colonne vertébrale ou les différentes articulations du corps (comme l’épaule, le genou, la cheville, le poignet).
- Système nerveux : maux de tête, vertiges, sciatiques, cruralgies, névralgies cervico-brachiales…
- Système vasculaire : migraines, troubles de la circulation comme un mauvais retour veineux, des œdèmes des membres inférieurs, un syndrome des « jambes sans repos ».
- Système digestif : troubles digestifs aussi bien chez les nourrissons (colique ou régurgitation), que chez les adultes (constipations, diarrhées, ballonnements, reflux gastro-œsophagien, nausées, difficultés à digérer, syndrome du côlon irritable, etc.).
- Système ORL et respiratoire : asthme, otites, rhinites ou sinusites à répétition, bronchites chroniques…
- Système uro-génital : infections urinaires chroniques, certaines formes d’incontinence, certains troubles sexuels comme la dyspareunie, douleurs liées aux cycles menstruels, problèmes d’infertilité, suivi de grossesse, préparation à l’accouchement.
Vous pouvez aussi consulter un ostéopathe si vous souffrez de stress, d’anxiété, d’état dépressif, ou de troubles du sommeil par exemple. Enfin, de nombreuses personnes ont également recours à cette médecine douce dans un but préventif, afin de rééquilibrer l’organisme et de prévenir d’éventuelles douleurs comme c’est souvent le cas dans le milieu sportif.